à Alger, les espaces publics reviennent à leurs vocations initiales, 6 000 policiers engagés dans la lutte contre l’informel

à Alger, les espaces publics reviennent à leurs vocations initiales, 6 000 policiers engagés dans la lutte contre l’informel

Les éléments de la sûreté de la wilaya d’Alger ont déclaré la guerre à l’informel, et ce, depuis la veille du Ramadhan. Plusieurs quartiers et places publiques “squattés” par des vendeurs à la sauvette sont passés au peigne fin.

La sûreté de wilaya vient de rendre public un premier bilan. Les embouteillages provoqués par les vendeurs informels qui souvent stationnent leur mini-camion dans les carrefours et placettes n’existent plus. Pour cela, près de

6 000 policiers, en uniforme ou en civil, ont été assignés pour cette mission tracée par la DGSN. Les policiers en uniforme multiplient, de jour comme de nuit, les patrouilles pour mener à bien l’opération de la sécurisation préventive de la capitale. Ceux, en civil, parcourent les artères des quartiers dits chauds dans l’objectif d’intervenir dans les cas de flagrant délit, notamment la consommation de stupéfiants. Le dispositif mis en branle se distingue par un plan de “zoning” adapté à la capitale (zone centre, est et ouest d’Alger). L’exemple édifiant à citer, à ce titre, est l’incontournable souk Dubaï, Bab-Ezzouar où pas moins de 264 étals ont été définitivement éliminés. La lutte contre le phénomène de l’informel qui a pris de l’ampleur ces deux dernières années s’est étendue à d’autres quartiers, Bachedjerrah, cité Hayat, Belcourt jusqu’à la hauteur de Laâqiba et même à Sidi-M’hamed.

La placette dite Serrir, à El-Madania, où foisonnent les “DFM”, petits camions de fabrication chinoises, et qui servent pour le transport et la vente des fruits et légumes jusqu’aux revendeurs de “kalb ellouz” a connu le même sort. La fluidité de la circulation est rétablie dans ces quartiers réputés pour leurs bouchons interminables tout au long de la journée.

Les espaces de la voie publique sont également dégagés, dit-on, au niveau des Trois Horloges, Colonel Lotfi (Bab El-Oued), en passant par le marché Ali-Mellah, marché Clausel, ou encore le quartier Debussy, jusqu’à Kouba (l’Appreval, Ben Omar

(13 boutiques), El-Bahia et cité Djillali-Liabès). Cette opération, qui s’inscrit dans le cadre du plan Azur (spécial saison estival et Ramadhan), vise l’objectif de redonner le sentiment de sécurité aux Algérois, en poursuivant sans relâche la lutte contre la criminalité. L’élimination de ces espaces informels suppose également la lutte contre la criminalité.

À ce titre, il faut savoir que les services de la sûreté de la wilaya d’Alger ont réussi à récupérer, pendant les 6 premiers jours de Ramadhan, plus de 5 kg de résine de cannabis et près de 1 700 unités de psychotropes (Rivotril et 42 unités Cibita). Le gouvernement, qui a mis en place une stratégie de lutte contre l’informel, sait que l’opération répressive n’est qu’un volet dans ce plan mais il s’agit ensuite de redonner une alternative aux jeunes qui travaillaient dans ce secteur et qu’il ne faudrait pas laisser aux mains des réseaux de la criminalité.

H. H